Samedi 2 octobre 1999


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Supercross:Vuillemin, Bis Repetita

Vuillemin imperator! (ph.Verneaux)


« Le 2 passe et regagne! »

Heureusement que le « Cobra » autrement dit David Vuillemin (dossard n° 2) n’avait pas préparé une seule seconde le Supercross du Stade du Stade de France pour cause d’une saison entièrement consacrée aux Grands Prix. Heureux encore que David Vuillemin ait fait une grosse faute - « je me suis ensuite immédiatement reconcentré »- dès le troisième tour de la finale de cette première manche du Championnat du Monde. Heureux enfin que les pilotes présents à Saint-Denis aient été les meilleurs du monde.

Sinon le vainqueur de l’an dernier n’aurait pas remporté la finale de cette première manche du Championnat du Monde de Supercross 1999. Il l’aurait écrasée du poids de son art qui semble constituer une paire idéale avec le lieu où pour la seconde année il triomphe de tous ses adversaires : « Il faudrait quinze ou seize stades comme celui-ci et nous n’aurions nul besoin, nous les européens, d’aller aux Etats-Unis ». Merci David mais il n’y a et n’aura qu’un seul et unique Stade de France qui ne peut malheureusement se démultiplier à l’envie.

Cette année la densité de talent au mètre cube de terre était telle, la piste ressemblait si étrangement aux anneaux US (longueur 680m), que l’on s’attendait à une figuration tricolore devant les hyper favoris américains Jeremy Mc Grath (chute en finale), Jeff Emig (troisième de la finale) ou autres Larry Ward. Mais Mikaël Pichon (second en finale), Stéphane Tortelli (quatrième de la finale) ou Serge Guidetti se sont révélés en dehors de Vuillemin comme les grands animateurs de l’événement.


photo P.Verneaux Déçu,McGrath !(photo Verneaux)

Comme l’an dernier la pluie s’était invitée mais les organisateurs l’avaient habilement refoulée en prévoyant de construire la piste sous la verticale du toit en ellipse et les manches successives purent se dérouler dans d’excellentes conditions pour les pilotes.

Le spectacle sportif fut de bout en bout haletant entrecoupé par les prestations très « américaines » des pom-pom girls et par les tonitruants bâtons du groupe des « tambours du Bronx » déjà présents lors de la finale du Mondial en juillet dernier.

Pour ce public de connaisseurs le « triple » placé juste devant la tribune présidentielle a joué le rôle de catalyseur. Sortis du virage en épingle spécialement inséré dans la tribune basse du virage nord, les pilotes abordaient la bosse vedette du tracé et s’envolaient au niveau des loges c’est à dire une quinzaine de mètres au dessus du sol pour atterrir trente mètres plus loin sous les ovations.

Philippe Verneaux.



photo P.Verneaux



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